Bye-bye Kyūshū, hello Kansai !
Après un premier mois à parcourir la région de Kyūshū en voiture et un second mois passé à Okinawa (qui appartient aussi à Kyūshū), nous avons décidé de faire un crochet de dix jours par la région du Kansai avant de rentrer à Tokyo. La ville la plus connue du Kansai est Kyoto, l’ancienne capitale impériale dont vous avez forcément déjà entendu parler. Mais, avant de rejoindre Kyoto, nous avons eu envie d’aller faire un tour dans les préfectures de Nara et de Wakayama où nous avions repéré quelques trésors comme le Kumano Nachi Taisha, le sanctuaire que vous voyez sur la photo d’illustration de cet article. Une fois n’est pas coutume, aussitôt arrivés à l’aéroport du Kansai, nous avons loué une voiture direction le village d’Asuka, avant de rejoindre la ville de Kumano. Retour à un Japon plus traditionnel, entre montagnes brumeuses et lieux sacrés.
Du côté d’Asuka
Visite d’Asukadera, premier temple bouddhiste du pays
Fondé en 596, juste soixante ans après l’introduction du Bouddhisme au Japon, Asukadera est considéré comme le plus vieux temple bouddhiste du pays. C’est un petit bâtiment, dans lequel on peut pénétrer, notamment pour admirer une grande statue de Bouddha, datant de 609.
Mais le plus époustouflant, c’est surtout le cadre dans lequel se situe le temple : montagnes et rizières à perte de vue, petit village aux maisons traditionnelles et jolis potagers garnis de fleurs ravissantes.
Nous y avons passé une douce fin de journée, nous y avons fait la rencontre d’un Shiba-inu (chien japonais) particulièrement câlin.
Visite d’Hasedera, un temple là-haut dans la montagne
Logé dans les montagnes à l’Est d’Asuka, ce temple n’est pas tout jeune non plus, puisque sa construction date de 686. Pour rejoindre la trentaine de bâtiments du temple, il faut d’abord grimper les 400 marches d’un long escalier de bois. Pour les Japonais cette ascension fait office de rituel préparatif à la prière : tout en transpirant, on se débarrasse déjà des pensées négatives ou superficielles.
En haut des escaliers, la terrasse du bâtiment principal offre une vue époustouflante sur la montagne. Ce bâtiment abrite aussi une très belle statue en bois doré de la déesse Kannon.
Il faut une demi-journée pour visiter l’ensemble du complexe : nous avons été impressionnés par les petits bouddhas coiffés de bonnets rouges pour la protection des enfants, mais aussi par le cimetière, la pagode… et le Shiba-inu (oui, encore un) qui dormait dans une drôle de position !
À noter : d’autres temples portent le même nom que celui-là, notamment l’un des plus connus de Kyoto.
Du côté de Kumano
Visite du Kumano Nachi Taisha, le sanctuaire le plus photogénique du Japon
Vous voyez ces photos du Japon que l’on ne trouve que dans les guides (ou sur Pinterest pour les plus connectés) ? Eh bien ce sanctuaire ressemble à ces photos : juste parfait, comme couché sur le papier glacé d’un magazine de voyage.
Le site s’admire en deux étapes : d’abord on descend quelques marches pour aller apprécier la puissance des chutes Nachi-no-Otaki, ensuite on monte un escalier pour rejoindre le sanctuaire dédié aux chutes (dans la religion shintô, on voue un culte aux « kami », des âmes qui peuvent se glisser partout, même dans des chutes d’eau, même dans une carotte, même dans un T-shirt Nike). Avant d’arriver au bâtiment principal du sanctuaire, nous sommes restés absolument estomaqués par la beauté du tableau qu’offre la pagode du sanctuaire, se détachant sur les montagnes et la cascade !
La découverte du sanctuaire est très ludique : on y propose des jeux (sacrés), on peut y visiter une chapelle creusée dans un arbre ou encore profiter de sa magnifique vue sur la vallée.
Si vous décidez de visiter Kyoto ou Osaka un jour, vous savez maintenant qu’il faudra prévoir une escapade dans ces coins-là !