Les gorges de Takachiho
Lorsque nous préparions notre trip dans le Kyūshū, j’étais tombée sur des photos incroyables de Takachiho et de ses fameuses gorges aux eaux émeraudes dans lesquelles se jette une cascade, j’étais donc pressée d’y arriver ! Puis, nous avons croisé un couple au mont Aso qui en revenait ; quand ils nous ont prévenu qu’il fallait compter 2h d’attente pour pouvoir approcher les chutes en bateau, ça m’est un peu resté en travers de la gorge. Ensuite le GPS nous a annoncé 5h de voiture pour rejoindre Takachiho de Beppu, gloups ! Finalement, dépassant systématiquement les limites autorisées ridiculement basses (sur l’autoroute la vitesse est limitée à 80 km/h !), nous avons débouché sur les gorges en 3h. Un lieu absolument époustouflant qui (attention blague) vaut le cou (gorge, cou… non ?) !
À force d’érosion, la rivière Gokase a fini par percer une tranchée dans les falaises de basalt volcanique formées par une coulée de lave du mont Aso. Cette trachéotomie a laissé des marques bien étranges le long des parois : tantôt vertigineuses, lisses et noires, tantôt régulières, presque symétriques. Les Japonais, qui ont beaucoup d’imagination, y voient les écailles d’un dragon. Et vous ?
Le vert anis de la végétation se détache sur les gris anthracites de la roche. Dou paraît minuscule comme englouti par les gorges, vous le voyez (ci-dessous) ?
Le promeneur est invité à suivre un chemin pavé d’environ un kilomètre le long des gorges. Mais, depuis le tremblement de terre d’avril, une partie du chemin est fermée au public. Il faut alors couper par la route. Heureusement, le tronçon le plus spectaculaire des gorges reste ouvert : ce fameux point de vue sur la cascade Minainotaki qui, du haut de ses 17 mètres, se jette dans les eaux bleues pétrole de la rivière.
Au bout du chemin, une oasis permet de se restaurer, de pêcher et de prendre le bateau. Eh oui, après avoir observé la cascade du haut, on peut louer un bateau (celui pour lequel il fallait attendre 2h) pour une auscultation des gorges par le bas.
Pas de bateau pour nous, car nous arrivons trop tard. Nous nous contentons de les photographier.
Nous décidons de camper à proximité : quelle joie de découvrir un camping municipal gratuit, au point de vue exceptionnel (et avec des douches) !
Le lendemain, la pluie nous empêche de retenter le coup pour les bateaux, nous filons au mont Kirishima en passant par Gokanosho, le dernier village du Japon à avoir reçu l’électricité ! Ce sera la dernière étape de notre roadtrip avant de prendre le ferry pour l’île de Yakushima.
La carte pour suivre notre roadtrip :