Kashima : virée gourmande chez le producteur
Yuki a un magasin de produits naturels dans le marché de Tsukuji, Minori est photographe et Minou est chef. J’ai eu la chance de les accompagner lors d’une journée à la rencontre de Shu san, producteur-brasseur-restaurateur. Jeudi dernier, nous avons pris le bus au départ de la gare de Tokyo en direction de Kashima, petite ville rurale de la préfecture d’Ibaraki. Après 2h de bus, nous commençons par une visite du Kashima Jinja, le très beau sanctuaire de la ville, puis nous enchaînons avec un déjeuner gargantuesque au restaurant de Shu san avant d’aller cueillir carottes et salades dans l’un de ses champs. Une journée placée sous le signe de la gourmandise !
Kashima Jingu
Minori s’est mariée avec Guillaume en octobre dernier, elle nous explique qu’elle aurait voulu organiser la cérémonie au Kashima-Jinja (elle a finalement eu lieu au Meiji-Jingu pour des raisons pratiques). Elle nous montre comment saluer avant de traverser chaque torii, porte shinto marquant le passage à un lieu sacré, comment se purifier et comment prier devant chaque bâtiment du sanctuaire. Elle nous raconte aussi qu’elle a eu un sentiment très fort la première fois qu’elle a visité ce lieu, qu’elle avait sûrement un lien étroit avec l’endroit dans l’une de ces précédentes vies. C’est vrai que ce sanctuaire est très beau : le complexe se déploie sous les cèdres d’une petite forêt, on y croise des biches et des carpes Koi, ça sent bon le bois et l’encens. En sortant, on croise un prêtre en train d’agiter un ônusa (bandes de papier plié fixées sur une baguette) sur la voiture d’un jeune couple : Minori nous explique que lorsqu’on achète une voiture, on peut venir la faire bénir pour éviter les accidents. La plupart des Japonais sont très superstitieux !
Paradise Beer Factory
À deux minutes du temple, Paradise Beer Factory dénote un peu avec sa déco très branchée et sa carte sur laquelle on trouve notamment des pizzas. Sur la vitrine on peut lire « Good food, good beer », une affirmation qui se confirme assez rapidement. On décide de commander les quatre bières maison pour les goûter toutes : elles sont légères, fruitées (des notes d’orange, de cannelle), on sent bien le houblon aussi. Shu san aime beaucoup le film Léon, il a donc nommé ses bières et l’une de ses pizzas « Matilda », du nom de son héroïne (et des graines des tomates italiennes qu’il a plantées dans son potager et qu’il utilise pour la sauce tomate de la pizza). C’est donc aussi un peu ma fête !
On commande ensuite des pizzas, des assiettes « lunch » et des veloutés. Tout est très frais, absolument délicieux ! Je suis une grande amatrice de pizza et c’est assez rare d’en trouver d’aussi bonnes au Japon : la taille, la pâte, la garniture, celles-ci sont assez proches de celles que l’on peut manger en Italie.
La salle de restaurant est décorée avec goût, on s’y sent bien. Au rez-de-chaussée, il y a aussi une petite boutique qui vend des produits bio locaux.
Cueillette dans les champs
Après la dégustation, vient l’action ! Shu san nous emmène dans son mini van, direction ses champs : justement, c’est la période idéale pour récolter les carottes ! Il nous distribue des gants et une pelle, nous voilà partis pour déterrer le plus de carottes possible ! C’est un vrai plaisir de les sortir de terre par bottes entières. Ce genre de satisfaction que seule une bande de papier-peint qui se décolle du mur facilement peut nous apporter.
Après avoir rempli deux bacs de carottes, notre équipe de choc s’attaque aux salades : elles sont belles, lisses ou frisées, on en fait des bouquets aux différentes nuances de verts. Bientôt la journée s’achève et il faut rentrer, les sacs chargés de délicieuses promesses.
SY RENDRE
Prendre le « Special express Kashimago » (Higashikanto Expressway) au départ de la gare de Tokyo (Yaesu south exit) et descendre à Kashima-Jingu. Comptez environ 2h pour 1830¥.
Je te sens prête pour un peu de woofing!!!!
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