Un an au Japon : le bilan !

Voilà, dans quelques jours, ça fera officiellement un an que nous sommes au Japon ! Je me suis donc dit que c’était le moment de faire le bilan (par manque de temps, je suis complètement passée à côté de celui 6 mois). Bon nombre de nos proches nous demandent si la vie ici nous a plu, où nous en sommes et ce que nous avons prévu pour la suite. Réponses dans ce nouvel article !

La vie au fil des saisons

Avec le recul, la manière dont nous avons construit notre année au Japon est assez singulière : les quatre premiers mois, nous nous sommes installés à Tokyo, nous y avons fait de belles rencontres, trouvé des boulots, instauré des habitudes. Puis nous avons bouleversé cet équilibre pour partir sur les routes près de trois mois (à l’origine quatre étaient prévus). Pour finalement revenir à Tokyo, jusqu’au terme de notre PVT prévu le 7 mars prochain.

Nous sommes arrivés à Tokyo avec le printemps. Une vraie renaissance, un regain de curiosité et d’énergie, une conscience exacerbée de la chance que l’on avait d’être là et d’avoir une totale liberté de mouvement.

Nous sommes partis sur les routes au cœur de l’été. Assoiffés d’aventures, nous avons consommé notre voyage, visité la moindre parcelle de terre avec la fougue d’un Indiana Jones sur les traces d’un trésor !

Nous sommes revenus à l’automne, vidés, lessivés, le compte en banque nettement plus léger (si vivre à Tokyo n’est pas nécessairement cher, voyager au Japon, c’est une autre histoire), pour retrouver un Tokyo plus froid, plus calme, un peu mélancolique malgré les couleurs flamboyantes des momiji. Nous nous sommes réinstallés dans la même maison (tous nos anciens colocataires étaient partis entre temps, au début nous étions seuls, puis la maison s’est de nouveau remplie). Dou a continué à travailler en freelance et a participé à quelques tournages rémunérateurs (si vous suivez la page Facebook, vous avez dû voir passer son dernier clip). De mon côté, j’ai repris sérieusement le boulot pour Voyapon, j’ai aussi donné quelques cours de français (j’ai trouvé des élèves en m’inscrivant sur les sites de cours particuliers comme HelloSensei ou GetStudent) et j’ai animé des tables de conversation en anglais chez Leafcup, le café des langues où Dou avait travaillé pendant nos quatre premiers mois à Tokyo.

Et puis l’hiver est arrivé, nous avons découvert que les maisons japonaises n’avaient pas de chauffage central et pendant un temps, nous avons eu du mal à sortir de notre chambre.

Mon japonais  

Mon niveau de japonais est toujours assez faible. Je suis capable d’échanger quelques phrases pratiques avec les commerçants, au restaurant, de demander mon chemin, mais ça s’arrête là. J’ai réalisé que j’avais vraiment besoin d’un cadre pour apprendre, le japonais n’est pas une langue qui rentre facilement à force de l’entendre, ou alors il faut s’installer seul au milieu des montagnes, dans une famille qui ne parle pas anglais. Quand Dou me dit qu’après trois années de Licence à temps complet et une dizaine de voyages au Japon, il n’est toujours pas complètement à l’aise (sachant qu’il a un don naturel pour les langues), j’avoue que ça n’aide pas non plus à se motiver. Quoi qu’il arrive, je pense quand même reprendre des cours pour ne pas rester frustrée.

Un voyage initiatique  

Partir m’a permis de mieux me connaître. Je pensais que j’étais une grande aventurière de l’extrême, le Japon m’a fait comprendre que j’avais quand même besoin de confort. J’ai besoin de recharger mes batteries pendant un certain temps pour avoir l’envie et l’énergie de repartir. Vivre un an avec le contenu d’un sac à dos, a aussi été une expérience intéressante : je me suis rendue compte que nous n’avions pas besoin d’énormément de choses. En France, nous avions des armoires pleines à craquer, souvent pour ne finalement mettre que les mêmes vêtements ou chaussures. Avec le strict minimum (je n’ai emmené que ce que je mettais le plus souvent) on perd moins de temps, on se sent plus léger aussi. Finalement, ce qui me manque dans les affaires que j’ai laissées dans le grenier de ma maman, ce sont les éléments de la cuisine : vaisselle, épices, four.

Partir m’a permis de mieux connaître Dou. Voyager en couple est une expérience complètement différente que de partir seul. L’avantage c’est qu’on partage les bons et les moins bons moments avec la personne que l’on aime. L’inconvénient c’est qu’on est moins tourné vers les autres, ça réduit les opportunités de rencontre. Pendant cette année, Dou et moi avons énormément discuté, partagé. À Paris, nous vivions déjà ensemble depuis un peu plus de trois ans, nous nous retrouvions le soir ou le weekend, généralement crevés ou stressés. Ça a été génial de ne pas travailler de manière classique pendant un an, de nous organiser comme nous le souhaitions, de travailler le dimanche, de partir en balade le mardi, de profiter de la présence l’un de l’autre tout au long de la semaine.

Retour sans pression

Le mois dernier j’ai commencé à me mettre la pression sur la suite. Et puis je me suis dit qu’à trop penser, on s’empêche d’avancer. Après tout, au moment de partir, je me suis lancée sans vraiment réfléchir ! Il me semble que les étapes importantes de la vie sont plus faciles à gérer quand on reste dans le présent et qu’on évolue pas à pas. Nous avons dû quitter notre « sharehouse » fin février, nous sommes actuellement chez notre amie Marie jusqu’à notre départ. Nous profitons de nos derniers instants à Tokyo. Quoi qu’il arrive, cette année aura été une formidable expérience et nous rentrons en France dans deux jours, riches en souvenirs.

  1. Et merci pour tous ces beaux partages, Mathilde.
    Welcome in Paris ! Mais préparez-vous au choc…
    Ça nous ferait plaisir d’avoir de tes nouvelles ici.
    Je t’embrasse. Corinne

    Aimé par 1 personne

    1. Merci Corinne, ça me fait plaisir de te lire de nouveau ici !
      C’est un peu ce que tout le monde nous dit… pas franchement rassurant !
      Je vous écris dès que j’arrive à me poser, là comme tu te doutes, c’est un peu le bazar !
      Je t’embrasse aussi. 🙂

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